dimanche 28 janvier 2007

Internationaux de France de blitz




Par Jean-Olivier




Aujourd'hui, la ligue IDF des échecs organisait un grand tournoi de blitz au stade Charléty, "les internationaux de France de blitz".

Ci-contre la salle juste avant le démarrage. Lors du tournoi, j'appris que le titre de champion de France de blitz allait être décerné à l'issue du tournoi; ainsi que tous les titres intermédiaires de champion petit poussin, poussin etc... Tous les titres ? non, sauf un, celui de championne de France de blitz. Allez savoir pourquoi.

Toujours est-il que Maria remporte le premier prix féminin...A part ce point étrange, en tout cas il n'y a rien à redire de l'organisation qui fut excellente. Mais, comme nous ne sommes pas un blog d'actualité je vous invite à aller voir le site de la ligue IDF des échecs pour obtenir tous les résultats de ce tournoi.

De mon côté, après un début parfait (5 sur 5, dont une victoire contre le MI Pira et une autre contre le GMI Barsov) j'avais le redoutable honneur d'affronter le futur vainqueur du tournoi, le GMI luxembourgeois Alberto David. J'étais bien décidé à m'amuser sur cette partie.

1.d4 Cf6 2.Cc3 d5 (pour empêcher 3.e4 j'imagine), 3.Ff4 la pointe de toute ma conception. Les blancs envisagent sérieusement 4.Cb5 et 5.Cxc7. Notez que l'ouverture Veresov est avec 3.Fg5 et elle n'est pas mal non plus. 3....c6 bon ok, plus de Cb5. Si le GMI avait craqué par 3....Cc6 alors 4.Cb5 e5 seul coup 5.dxe5 Ce4 6.Dxd5!! Dxd5 7.Cxc7 avec deux pions de plus. 4.Cf3 Db6 5.Tb1 Ff5 6.Ce5 e6 7.e3 Fe7
Et oui. Après mon ouverture à la noix, les noirs sont dans une position difficile après 8.g4 ! Fg6 9.h4 (diagramme) 9....h5 triste nécessité 10.Cxg6 fxg6 11.Fd3 hxg4 12.Fxg6+ Rd8 (diagramme) Beau résultat pour une ouverture sans nom. Et là j'avais encore 5 minutes contre 3 minutes à mon prestigieux adversaire. Mais c'est le début de la fin, je commence à jouer n'importe quoi. 13.f3 (13.e4 était simple est fort) 13....c5 14.fxg4 cxd4 15.exd4 Cc6 16.g5 Cd7
et maintenant fin de la rigolade après le nonchalant 17.Fe3 Cde5 ! pas vu 18.Fd3 Cxd4 ! et la suite n'en vaut pas la peine. Pourtant 17.Ce2 gardait un solide avantage... Malgré tous mes efforts, la suite de ce tournoi ne fut pas très brillante...

samedi 27 janvier 2007

transformation d'un avantage



Dans l'article précédent je faisais référence à ma partie jouée à Besançon lors du dernier championnat de France contre Pauline Guichard (un nom connu des Russes par le roman de Boris Pasternak "Docteur Jivago"). Curieusement le texte de la partie que l'on peut trouver sur Internet est incomplet. Elle s'arrête sur la position du diagramme ci-contre.



Voici donc la suite. 28.Fd6 c4 29.b3 Ce8 30.Fb4 cxb3 31.Fxb3 Fc7 32.h3 Fd6 33.Fa5 Rf8 34.Fd5 Fc7 35.Fb4 Fd6 36.Fa5 Fc7 37.Fb4 Fd6 et partie nulle... Les blancs avaient sans doute l'avantage du fait de la paire de fous. Mais il n'était pas trop tard pour oublier le commentaire de mon premier entraîneur et de suivre la maxime de Bronstein et d'échanger un fou !
Donc au lieu de répéter la position, il fallait jouer 38.Fxd6 Cxd6 39. e5 Ce8 40.Rd2 Cc7 41.Fc6 Re7 42.Re3 Re6 43.Rd4 avec des bonnes chances pratiques de faire craquer la défense des noirs.
Le stress du zeitnot explique pourquoi j'ai eu du mal à prendre la décision de transformer un avantage (la paire de fous) dans un autre (supériorité du fou sur le cavalier).
Même si ma tête comprenait inconsciemment ce qu'il fallait faire, la main continuait mécaniquement de bouger le fou...

mercredi 24 janvier 2007

Vassily Kondratievitch Khandoussienko

J’ai eu beaucoup de chance d’avoir comme premier enseignant de ce jeu un excellent pédagogue. Vassily Kondratievitch Khandoussienko était un joueur de première catégorie (niveau d’un fort amateur) et une personne qui aimait beaucoup travailler avec des enfants. Au travers de poésies improvisées, de petits contes ... il a réussi à transmettre sa passion et sa connaissance du jeu à ses élèves. Je prenais mes cours dans une école sportive dont une des spécialités était le jeu d’Echecs. Sans faire de politique, et en gardant de très bon souvenir de mon enfance je pense que cette forme d’enseignement était une bonne chose en Union Soviétique. L’état prenait tout à sa charge : les cours d’Echecs, les compétitions, les colonies de vacances...

Pour revenir à Vassily Kondratievitch, il m’a enseigné la confiance dans la paire de fous.
A ses yeux, elle avait la valeur d’une petite Dame! Cette image forte est encore présente à mon esprit et me joue parfois des tours. Par exemple, lors du dernier championnat de France à Besançon en août 2006, je n’ai pas osé échanger un de mes fous pour jouer une finale favorable contre Pauline Guichard.
D’après David Bronstein « Un des avantages de la paire de fous c’est la possibilité d’en échanger un au bon moment ». Ce jour là j’avais oublié cette maxime que je répète souvent à mes élèves…

mardi 23 janvier 2007

Voyage à Rostov


C'était en 1980. A l'époque je n'avais que 10 ans, et notre école d'échecs nous avait envoyé à Rostov pour voir des Grands Maîtres ! Un sacré évènement. En effet dans ma petite ville de mineurs, il n'y avait ni Maître ni Grand Maître. Sur la photo, à par ma personne que je vous laisse chercher... se trouve le génial David Bronstein (qui est décédé il y a quelques mois) ainsi que mon premier entraîneur Vassili Khandoussienko. Un excellent pédagogue pour les enfants, qui transmettait son amour du jeu d'échecs aux enfants qui débutaient.
 
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